Lundi 10 octobre 2022
Dimanche 9 octobre à 17H15, c’est le moment de la réintégration des promenades à la maison d’arrêt.
Deux détenus sortent de la cour, le premier s’approche du surveillant chargé du mouvement, il l’insulte
copieusement, le saisis à la main, avance front contre front et le frappe de plusieurs coups de poing à la
tête. Un 2ème agent présent sur les lieux intervient, il recevra plusieurs coups au niveau de la main.
Une grande agitation règne dans la cour de promenade, les détenus s’agrippent au grillage, visiblement
ils se délectent de ce triste spectacle en insultant à leur tour les surveillants.
Des renforts arrivent sur place et maitrisent non sans mal l’agresseur ainsi que son complice. Le premier
sera placé en prévention au quartier disciplinaire. Le 2ème agité est à son tour maitrisé et raccompagné
dans sa cellule.
Une agression sans aucun doute préméditée !
L’agent était ciblé par ce bandit qui lui en voulait d’avoir récemment procédé à une fouille de sa cellule
alors qu’il venait de récupérer un colis issu d’une projection extérieure.
Les collègues ont été accompagné au service des urgences pour y recevoir des soins. Aux dernières
nouvelles, l’examen clinique a mis en évidence une plaie interne de la lèvre supérieure ainsi qu’un un
traumatisme crânien pour le plus sévèrement atteint. Nous sommes dans l’attente de son camarade.
Deux autres personnels se sont blessés lors de la maitrise des détenus.
Bilan de cette journée 4 personnels viennent s’ajouter à la liste interminable des arrêts de travail.
Il va sans dire que ces agissements doivent être sévèrement punis !
La violence à laquelle est soumis le personnel de surveillance est insupportable. Fatigués, usés et dégouttés de subir le désordre fonctionnel de leur établissement, ils tombent les uns après les autres et se remettent de plus en plus difficilement des coups qu’ils reçoivent physiquement et moralement.
La direction d’établissement se déploie en parallèle pour lutter contre l’absentéisme à coup de contrôles
médicaux. Ce n’est pas de cette manière qu’elle parviendra à faire bouger les lignes.
Le jour où elle se penchera sur les conditions de travail épouvantables supportées au Centre pénitentiaire,
le jour où elle cessera de croire que c’est en gâtant la population pénale que les surveillants seront mieux
respectés, le jour où elle développera de véritables moyens pour lutter contre les projections extérieures
et les trafics que cela génère, il y a fort à parier que les courbes de la violence et de l’absentéisme
s’inverseront !
EN ATTENDANT, NE RIEN FAIRE, C’EST ETRE COMPLICE !
Le bureau UFAP UNSa Justice