A Roanne, le 24 mars 2023
Les agents du centre de détention de Roanne attendent.
Ils attendent désespérément des renforts.
Les chiffres inquiètent, puisque les feuilles de services sont vides et que pas moins d’une trentaine de surveillants vont dépasser allégrement les 108h/trimestre pour les heures supplémentaires.
Les nuits à 12 sont maintenant une illusion, et les étages doublés sont un miracle.
Les 1er SVT ainsi que les officiers sont en nombre très nettement insuffisant et on leur en demande toujours plus.
Il suffit de discuter avec ses agents pour voir que la fatigue est bien présente.
On change les régimes de détention, on multiplie les validations sur Harmonie, on nous balance
de l’infra disciplinaire, un QPR, de la vidéoconférence en détention, des registres que l’on doit continuellement renseigner, bref, on n’est pas nombreux mais, la paperasse encore un bel avenir au CD de Roanne.
Le maître-mot est la traçabilité, à outrance.
Les chiffres de la prochaine CAP de surveillant viennent de tomber et le centre de détention de
Roanne a obtenu 17 agents, dont 12 pour le QPR, soit réellement 5 agents en plus. On est loin des 26 vacances de poste pour les surveillants.
Le bilan n’est pas rose …
L’UFAP UNSa Justice tire la sonnette d’alarme.
Combien de temps les agents vont-ils tenir à cette cadence infernale ?
Les années passent, la détention évolue mais toujours rien à l’horizon pour les surveillants. Peut-on espérer un jour, un geste de notre direction, pour améliorer le quotidien des personnels ?
L’UFAP UNSa Justice une présence quotidienne !
Jean-Louis Picornell