Mardi soir, vers 21h, le Personnel du centre pénitentiaire a voulu croire à une lueur d’espoir en voyant arriver plusieurs équipes ERIS et ELSP. La direction prenait enfin le risque de faire fouiller quelques cellules… mais malheureusement, l’illusion fut brève.
9 Cellules, 9 smartphones, 90 grammes de divers stupéfiants, des restes de couteau céramique…
Rien de significatif au vu de la situation dramatique que connaît l’établissement et les événements qui suivront, viendront rappeler aux Personnels, l’abandon sécuritaire et l’absence de réactivité de l’administration.
En effet, ce mercredi 10 mai au matin, lors de la remontée promenade, un détenu refusant de se soumettre au contrôle par un passage sous le portique de sécurité, a craché au visage de la surveillante en poste.
Celui-ci sera intercepté au 1er étage par les renforts venus rapidement suite au déclenchement de l’alarme.
En réponse : aucune mise en prévention !…
… Simplement quelques consignes de vigilance pour l’ouverture de la cellule de l’agresseur…
SIDÉRANT !
Le même jour, vers 14 h 15, un surveillant repère un drone avec un colis survolant l’établissement. Il informe par plusieurs appels radio, les différentes trajectoires de l’appareil. Ce dernier passera au-dessus des cours « Est » et « Ouest » puis après plusieurs minutes de vol, s’éloignera de l’établissement. Le drone reviendra livrer sa marchandise sur la cour « Est » plusieurs minutes après son premier passage.
Entre temps, aucune réponse aux appels, et aucune consigne transmise malgré 20 minutes de survol !
Une fouille sera bien mise en place à la sortie des promenades et des stupéfiants seront saisis… mais que contenait réellement le colis ?
Cette nouvelle livraison ne surprend personne, tout comme la reprise des projections sur les cours de promenade.
La gestion catastrophique de l’infrastructure et la sécurité nous interpellent fortement.
Encore aujourd’hui, vers 11 h 15, durant la réintégration des promenades, un détenu a poussé violemment un de nos collègues au niveau du 3e étage.
C’est avec un surencombrement carcéral chronique (à ce jour près de 140 matelas au sol), un manque d’effectif permanent, une gestion calamiteuse de l’infrastructure et des conditions de travail déplorables, que les Personnels doivent exercer leurs missions au sein de cet établissement.
Ce contexte explosif, accompagné de l’inertie de l’administration, entraîne de facto une démotivation profonde des Personnels.
L’UFAP UNSa Justice demande une vraie opération de sécurisation avec notamment le remplacement des caillebotis ainsi que la mise en place d’un protocole de gestion de survol. La sécurité des Personnels est la priorité !
L’UFAP UNSa Justice apporte tout son soutien aux collègues agressés.
Le 11 mai 2023, le bureau local