Le Havre, le 25 septembre 2023,
Ce samedi 23 septembre 2023, trois de nos collègues ont une nouvelle fois subi des violences de la part de nos pensionnaires.
Vers 10h00 au CD1, un voyou qui devait passer en régime contrôlé, suite à la découverte d’un téléphone portable dans sa cellule a agressé deux de nos collègues. Cette énergumène a d’abord cherché à balancer une assiette, puis une plaque en verre sur les agents.
Lors de sa maîtrise, il a donné des coups de poings et de pieds, blessant nos deux collègues.
Vers 15h30, sur le même bâtiment, c’est un autre voyou qui a donné gratuitement un coup de poing en plein visage à un collègue, le projetant sur le mur d’en face. L’agent a perdu connaissance.
Un samedi qui restera dans les mémoires, tant les collègues ont été choqués de ces agressions, qui doivent permettre de réagir au plus haut, et vite !
Au lendemain de ce jour de mémoire pour tous les personnels tombés dans l’exercice de leurs fonctions, nos trois collègues sont repartis, couchés dans une ambulance.
Des agressions qui nous marquerons au niveau de l’établissement, plus que cette journée instituée par l’administration pour se donner bonne conscience.
Si nos collègues ont pu rentrer chez eux, c’est avec des séquelles physiques et psychologiques, car deux d’entre eux s’en sortiront avec des entorses aux genoux et le troisième avec un traumatisme crânien.
Fort heureusement, les agents sont restés solidaires, pour ne plus perdre l’un des leurs, tout en sachant que nos décisionnaires de leurs bureaux feutrés, à RENNES ou à PARIS se diront « bon ça va, ça aurait pu être plus grave ».
Malgré un manque d’effectifs chronique, des feuilles de service réduits « à peau de chagrin », une exigence et des missions qui ne diminuent pas, ces femmes et ces hommes ne demandent qu’à rentrer sains et saufs auprès de leur famille.
En dépit de la gestion difficile des pensionnaires gâtés par l’administration, les personnels ne baissent pas les bras, repartent au boulot, et ce ne sont pas moins de 16 téléphones qui seront retrouvés, suite à des projections.
En effet, les agents seront toujours là à sentir l’odeur cette merde que vous avez créée à votre place pour vous laisser faire vos statistiques.
SOYEZ SANS CRAINTE, LES AGENTS DU TERRAIN NE COMPTENT PLUS SUR VOUS !
Nous ne le répéterons jamais assez : Ces violences sont la conséquence de la pénurie d’effectifs que nous connaissons depuis quelques mois dans bien trop d’établissements. Il est temps que l’administration mette les moyens afin de recruter des personnels pour ne plus mettre en danger nos collègues.
La solution miracle de la contractualisation a déjà échoué ailleurs. Les agents qui rentrent aujourd’hui dans vos établissements n’en peuvent plus.
Leur ajouter la responsabilité d’agents contractuels en plus, ne ferait qu’aggraver une situation qui est déjà trop préoccupante.
L’UFAP UNSa Justice souhaite un prompt rétablissement à nos collègues et les encourage à déposer plainte.
L’UFAP UNSa Justice demande les transferts de ces voyous dans les plus brefs délais.
L’UFAP UNSa Justice exige la sanction maximale pour ces agresseurs de personnels.
L’UFAP UNSa Justice espère que la sanction pénale sera à la hauteur de ces actes.
Pour le bureau local UFAP UNSa Justice
Billy DORILAS – Marvin BAHADUR