Ce week-end, dans la nuit de samedi à dimanche vers 3h50, 2 détenus « MNA » (mineurs non accompagnés) se sont évadés de l’EPM de Quiévrechain. Ces détenus supposés mineurs, affectés à l’unité 5, aux comportements particulièrement discrets, ont soigneusement scié les barreaux de leur cellule afin de se faire la belle.
ILS SCIENT LES BARREAUX PENDANT LA NUIT POUR S’ÉVADER Ā L’ANCIENNE !
2 lames de scie à métaux ont été retrouvées dans la cellule. Nul ne doute que ces lames ont été acheminées en détention grâce aux nombreuses projections que subit régulièrement l’établissement qui rappelons-le est dépourvu de miradors. Au-delà des éventuels manquements que l’administration pénitentiaire cherchera à déterminer pour justifier cette « fuite », voire même se dédouaner de ses propres responsabilités, cette « évasion à l’ancienne » doit sérieusement nous interroger sur le niveau de sécurité de ces établissements spécifiques de par la catégorie de détenus qui y sont affectés.
Les dysfonctionnements et la politique laxiste appliquée à l’égard des détenus, souvent dénoncées par les syndicats, doivent être entendues et considérées par les directions locales et interrégionales.
Pour l’UFAP UNSa Justice, les nombreux incidents (insultes, menaces, agressions, dégradations…), souvent dénoncés par les organisations syndicales, démontrent bien que nous n’avons pas à faire à de simples petits chérubins inoffensifs et déconnectés de la société. Les faits de violence qui se multiplient au sein des EPM, et pas seulement qu’à l’égard des personnels, doit alerter nos dirigeants sur la nécessité de renforcer la sécurité et l’autorité pénitentiaire. Rien que ce week-end, nous dénombrons 3 bagarres lors des repas ou des activités collectives, qu’ont dû gérer les agents malgré des carences d’effectif qui s’intensifient comme dans la plupart des établissements de la DISP de Lille (pas d’agents dispos, pas d’agent QD…).
L’union régionale UFAP UNSa Justice demande la réalisation d’un audit sur l’EPM de Quiévrechain afin de relever et solutionner certaines failles de sécurité connues et signalées par les organisations syndicales. Si cette évasion très regrettable, constitue surement un échec pour l’administration pénitentiaire, espérons qu’au moins elle entrainera une prise de conscience de nos dirigeants permettant de revoir le fonctionnement de la structure avec l’expertise des organisations syndicales représentatives.
Il est grand temps de faire confiance aux acteurs de terrain…
Pour l’union Régionale UFAP UNSa Justice des Hauts-de-France
Guillaume POTTIER Frédéric CHARLET Alain DUPRIEZ Joris LEDOUX