Le 07/11/2023.
Force est de constater que la situation sur le plan des ressources ne s’arrange pas sur notre établissement comme ailleurs et qu’il faut sans cesse bricoler des jonctions entre les postes pour faire tenir un service debout dans un contexte où la charge de travail est continuellement à la hausse…
Les affectations et réorganisations sont malheureusement dictées par l’urgence…l’urgence de faire tenir une organisation établie mais ne devrait-on pas prendre le problème à l’envers c’est-à-dire adapter le niveau de prestation de nos services aux moyens à disposition ?
Le bureau local UFAP-UNSa justice de varennes-le-Grand ne manque pas d’exemples :
- 8 premiers surveillants sur l’organigramme de l’établissement pour les mêmes missions que pour 15.
- Des formateurs tiraillés entre leurs services prévisionnels en tension et leurs missions annexes.
- Des ACMO dont le service ne permet pas un investissement complet dans leurs tâches.
- Le nombre de missions extérieures qui augmente à l’inverse des ressources disponibles.
- L’explosion du nombre de détenus écroués et de facto l’augmentation du nombre de mouvements, de problèmes à traiter, de conflits, d’incidents pour les agents de détention.
La liste pourrait être allègrement allongée mais plutôt que de « constater » il est grand temps d’agir car ce ne sont pas les promesses de la réforme à venir qui vont améliorer le quotidien des personnels !
Soucieux des conditions de travail et de la sécurité des agents tout en maintenant une prise en charge de qualité de la population pénale, le bureau local UFAP-UNSa Justice de varennes-le-Grand demande la création d’un groupe de travail auquel doivent participer un maximum de services qui pourront proposer des solutions sur leur pôle afin d’adapter la vitesse du navire à sa voilure.
Des pistes de réflexion sont d’ores et déjà étudiées par notre organisation syndicale parallèlement à l’organisation de la formation continue des personnels (qui a justement pour but d’adapter les mouvements aux besoins des personnels et pas l’inverse) à savoir :
- État des lieux complet des salles d’attente afin de mettre en place des quotas sur le nombre de détenus par mouvements séquencés (moins de gros mouvements aux étages et moins de divagation dans la zone RUE).
- Étude statistique de la participation aux activités et ne conserver que les essentielles.
- Favoriser au maximum les notifications et entretiens au sein de la détention.
Enfin, un des enjeux le plus important est de se pencher sérieusement sur la répartition des rôles entre officiers et premiers surveillants ! Pour rappel, la réforme du corps de commandement a modifié le statut des-uns en les absorbant vers le haut mais la charge de travail effective sur le terrain n’a jamais été absorbée de façon pérenne. Les départs non remplacés des gradés QID et ATF nous ramènent à la réalité !
Romain BERNIER
Pour le bureau local UFAP-UNSa Justice de Varennes-le-Grand.