« Toujours, toujours et encore de graves agressions sur le personnel par des détenus ayant le profil psy au Centre Pénitentiaire de Baie-Mahault »
A quand l’administration nous prendra-t-elle au sérieux ?
En ce 25 décembre, l’UFAP UNSa Justice aurait aimé souhaiter un joyeux noël à l’ensemble du Personnel, mais préfère pointer du doigt la politique des trois singes de la sagesse « je ne vois rien, je n’entends rien et je ne dis rien », de notre ministère de tutelle et de la DAP lorsqu’il s’agit de mettre à notre disposition des structures spécialisées (UHSI-UHSA) dans le département de la Guadeloupe sous prétexte que…
Ce matin, un détenu de la Maison d’Arrêt d’Hommes 1 Sud, présentant des troubles psychiatriques et n’étant pas à son premier coup d’essai d’agressions sur personnels, s’en est pris à des collègues.
Pour un refus d’aller récupérer des cigarettes, ce malade mental a bousculé l’agent d’étage puis l’un des collègues qui est venu en renfort a fait l’objet d’une attaque avec une arme artisanale au niveau du thorax que le gilet pare lames a parfaitement déjoué. Ce dernier lui a asséné d’autres coups avec cet objet contondant lui occasionnant une blessure au bras.
Heureusement que l’agent était porteur de son gilet (obtenu à la suite du relevé de conclusions signé en 2018 par l’UFAP UNSa Justice) et tant décrié par nos détracteurs.
Le voyou n’en est pas resté là, puisqu’il a mordu le collègue à l’oreille gauche puis l’a griffé au niveau du visage.
L’UFAP UNSa Justice adresse son indéfectible soutien à Marius et souhaite un prompt rétablissement à nos collègues lâchement touchés en leur chaire par ces actes de violences gratuites.
L’UFAP UNSa Justice félicite le professionnalisme des agents qui ont su gérer et prendre les décisions adéquates afin de mettre fin à cet incident.
Tous ces personnels qui se font agresser, qui ont le sens du devoir, qui font acte de bravoure pour venir en aide à leurs collègues et aux détenus, qui maintiennent l’ordre et la sécurité dans notre établissement mériteraient d’être systématiquement récompensés. Les récompenses ne devraient pas être décernées à minima à un certain nombre d’agent.
En attendant de pouvoir trouver des solutions par rapport à cette vague de violence par des détenus présentant des troubles psychiatriques, que fait notre administration pour éradiquer ce phénomène ?
Le CP de Baie-Mahault est doté d’un Service Médico-Psychologique Régional (SMPR) et un hôpital de jour de 8 places
Qu’en est-il exactement de cette unité du SMPR ?
Malheureusement cet hôpital de jour qui est censé accueillir des PPSMJ atteints de pathologies psychiatriques chroniques ou épisodiques, n’est pas moins qu’un quartier bouche trou pour l’administration qui y affecte des détenus arrivants, des détenus atteints du COVID ou encore des détenus en attente de la réfection de leurs cellules en travaux… alors que certains qui se trouvent au cœur de la détention mériteraient un suivi et des soins dans ce quartier.
L’UFAP UNSa Justice dit non à cette gestion abracadabrante et demande à notre direction de remettre
« l’église au milieu du village » et de pallier à d’autres solutions afin de permettre un meilleur suivi psychiatrique des PPSMJ.
L’UFAP UNSa Justice exige le départ sans délai de ce détenu qui n’a pas sa place au sein de notre établissement.
L’UFAP UNSa Justice ne cesse de dénoncer la passivité de notre administration envers les collègues servant de punching-ball face à des malades mentaux.
L’UFAP UNSa Justice rappelle la nécessité absolue de créer des Unités Hospitalières Spécialement Aménagées et des Unités Hospitalières Sécurisées Interrégionales dans le département de Guadeloupe et exige une vraie discussion autour d’une table avec les différents acteurs.
L’UFAP UNSa Justice exige des sanctions exemplaires tant pénales que disciplinaires pour ces actes de violences gratuites envers nos collègues.
Pour l’UFAP UNSa Justice
Jean-Jacques RACAMY
Karine PRETERIENS