Le 21 décembre 2023,

A sa demande, l’UFAP UNSa Justice a été reçue en audience avec le Directeur par intérim afin d’alerter
une nouvelle fois la hiérarchie sur la situation qui continue de se dégrader de jour en jour.
Évidemment, nos inquiétudes concernant la tentative d’assassinat de vendredi dernier étaient le sujet
principal.
Après avoir dénoncé les grandes difficultés des agents de détention qui tiennent la structure à bout
de bras, nous avons exigé des avancées et des mesures visant à leur apporter du soutien. Nos
revendications ont porté sur les problèmes de gestion en bâtiment au vu du nombre important de
détenus aux profils « psychologiques » qui gangrènent notre détention. Nous avons aussi demandé
les transferts de certains détenus qui posent de sérieux problèmes en termes d’actes d’indiscipline et
de défiance à l’égard de l’autorité pénitentiaire.

Nous avons proposé une sectorisation des détenus à risques ou profils violents, et envisagé une prise
en charge spécifique avec plus de moyens humains et matériels, afin de pouvoir exercer nos missions
en sécurité. Nous avons aussi évoqué la possibilité de mettre en place une brigade dédiée ou la
fidélisation d’agents référents dans chaque équipe, de manière à harmoniser les méthodes de travail
et renforcer le suivi de ces détenus particuliers.

LES DÉTENUS PRÉSENTANT DES RISQUES PARTICULIERS DOIVENT ETRE GÉRÉS DIFFÉREMMENT.

La direction s’est montrée attentive à nos revendications et s’est engagée à transférer dans les plus
brefs délais 7 détenus ciblés. Un bilan devra être établi prochainement car si le compte n’y est pas,
nous envisagerons d’autres méthodes pour nous faire entendre.

Sans vouloir être dans la surenchère, nous dénonçons une forte dégradation des conditions de travail
qui se traduit au quotidien par une multiplication des interventions et ne voulons pas attendre un
drame pour réagir.

Pas plus tard qu’hier matin, il y a eu 4 mises en prévention à la suite de plusieurs incidents, refus de
réintégrer, refus de se soumettre aux injonctions, agression gratuite sur un collègue aux parloirs.
Quand l’administration va-t-elle prendre conscience de l’urgence à renforcer les effectifs que
l’établissement a tant besoin…La boutique tourne certes, mais à quel prix ?

LE CLIMAT EST TENDU, TRÈS TENDU…
LA MAJORITÉ DES AGENTS TIENT LE COUP, MAIS POUR COMBIEN DE TEMPS ENCORE ?
QUE SE PASSERA-T-IL QUAND LES AGENTS AURONT JETÉ L’ÉPONGE ?

L’UFAP UNSa Justice apporte tout son soutien à notre collègue agressé au parloir ainsi qu’aux
personnels sequedinois contraints d’exercer leurs missions dans des conditions de travail de plus en
plus délétères.

Le bureau Local UFAP UNSa Justice