A Roanne, le 25 janvier 2024
Ce jeudi 25 janvier 2024, la journée s’annonçait bien.
Le temps était clément et les oiseaux chantaient.
La seule chose qui allait perturber la quiétude du centre de détention de Roanne était l’arrivée des 4 détenus en transfert.
Plus étonnant, parmi les 4 détenus se trouvaient 2 détenus handicapés.
Moins drôles, les 4 cellules types PMR était déjà occupée au quartier homme.
Branle-bas de combat, il faut déplacer des détenus handicapés en bâtiment pour libérer de la place pour nos nouveaux convives.
Evidemment tout cela peut faire sourire, néanmoins, ce transfert est symptomatique de ce que l’AP est depuis maintenant des lustres, un bordel sans fin.
Qu’il est loin le temps, où les détenus arrivaient uniquement le mardi.
Qu’il est loin le temps, où les détenus arrivaient avec un « profil CD ».
Il n’est pas rare d’avoir des détenus qui arrivent dans notre établissement avec un reliquat de peine, de quelques mois, ne facilitant pas leurs prises en charge et le travail des CPIP.
Alors y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Qui s’occupe des profilages des détenus arrivants chez nous ?
Pourquoi personne n’a contacté notre établissement en amont ?
Le QI se retrouve régulièrement avec des détenus qui ont plus leurs places dans un hôpital psychiatrique que dans une prison.
Alors que la France va se mettre sur son 31 pour recevoir les JO de Paris, il est clair que les prisons sont de plus en plus la 5ième roue du carrosse de la République.
Pour l’UFAP-UNSa Justice, il est temps de revoir la politique de gestion de la population pénale et de donner les moyens humains et matériels pour nos prisons
Jean-Louis Picornell pour l’UFAP-UNSa Justice