Angers, le 14 février 2024
L’UFAP UNSa JUSTICE s’insurge ! Quelle honte lorsque nous venons d’apprendre que la MA Angers se positionne pour être pilote sur le NED !
La MA Angers est une des prisons les plus vieilles de France où les agents travaillent dans des conditions déplorables et en sous-effectif flagrant.
Une prison où il n’y a pas de douche en cellule, seulement 2 agents au mieux pour 150 détenus sur 3 niveaux, des Postes Fixes qui pallient le manque d’agents en détention, et là nous allons être pilote pour que les personnes détenues puissent avoir accès à leur compte nominatif, faire des requêtes et des cantines depuis leur cellule sur des tablettes tactiles ?!
Mais de qui se moque-t-on ?
Nous sommes amenés à fermer car la prison d’Angers est trop vétuste, malgré les 3 millions d’euros investis dans les façades actuellement en cours de réfection, alors que le nouvel établissement est prévu pour 2027…
Il s’agirait déjà de se mettre en conformité avec les normes en vigueur en matière de conditions de détention, tant pour les personnes détenues que pour les personnels avant d’envisager d’être une des prisons les plus high-tech…
La MA Angers a déjà essuyé les plâtres de pilotages (Génésis entre autre…). Nous savons pertinemment que rien ne fonctionne comme on peut nous le promettre et encore moins comme on peut l’espérer.
Et c’est à l’ensemble des agents de pallier à cela.
L’UFAP UNSa JUSTICE rappelle à notre Administration et à notre Chef d’Établissement que l’ensemble des personnels est arrivé au bout du bout sur l’Établissement angevin, et qu’il n’est pas question de prendre encore une surcharge de travail supplémentaire, juste pour que quelques personnes aient les bonnes croix dans les bonnes cases.
Un petit conseil : il serait judicieux de revoir l’ordre des priorités et commencer par s’occuper en premier lieu du « merdier » dont vous avez hérité et dans lequel nous sommes actuellement.
L’UFAP UNSa JUSTICE vous met en garde quant aux problèmes que cela va engendrer.
Ce ne sera pas seulement le NED qui sera dématérialisé, mais aussi les agents en souffrance…
Pour Le Bureau Local