Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

CSA-M : Déclaration liminaire de l’UNSa justice

Ci-dessous la partie concernant l’administration pénitentiaire de la déclaration liminaire lue en Comité Social d’Administration Ministériel (CSA-M).

Concernant la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP), depuis le 16 juillet dernier, après la démission de l’ancien gouvernement, nous avons été contraints de passer un été et une rentrée dans l’incertitude, sans aucune perspective claire pour l’avenir de notre système pénitentiaire.

Nous avons une fois de plus traversé un été difficile, marqué par des niveaux alarmants de surpopulation carcérale, cumulant les records mois après mois et des agressions de personnels toujours plus nombreuses ayant pour conséquence directe des évènements dramatiques avec l’émeute et la prise d’otages de personnels au CP Majicavo en fin de semaine dernière où encore, ce week-end à la maison d’arrêt de Nîmes avec plus d’une centaine de détenus en cours de promenade refusant de réintégrer leur cellule pour protester contre des conditions de détention indignes.

Le risque de naufrage de notre service public a encore été évité grâce au dévouement et à l’engagement sans faille de l’ensemble des personnels pénitentiaires.

L’UNSa Justice exige maintenant des réponses concrètes et des actions immédiates pour garantir des conditions de travail dignes pour les personnels. La situation doit évoluer et il est temps que nos revendications soient entendues sur les moyens nécessaires au bon fonctionnement des établissements et structures pénitentiaires, la mise en œuvre du protocole signé en juin dernier avec votre prédécesseur faisant suite au drame d’Incarville ayant coûté la vie à deux de nos collègues…

Depuis juillet, les réunions sur ce protocole d’accord se multiplient mais l’absence d’arbitrage, tant politique que budgétaire, entrave tout progrès significatif. Les personnels sont en attente et nous ne constatons que peu d’amélioration pour ne pas dire aucune.

Au contraire, nous assistons à un retour aux pratiques désastreuses qui ont conduit à l’assassinat de deux de nos camarades.

Par conséquent, Le budget 2025 devra prendre en compte le coût du matériel acté dans le cadre du protocole d’accord d’Incarville (véhicule, armement, sécurisation des établissements…), mais également venir gommer les incohérences générées par la réforme des personnels de surveillance notamment pour les brigadiers chefs et majors encadrement.

Cette Loi devra également apporter des solutions pour le paiement des heures supplémentaires réalisées et non payées à ce jour. L’État, en tant qu’employeur, doit s’acquitter de sa dette de 13,5 millions d’euros envers ses personnels pénitentiaires.

Le milieu ouvert n’a rien à envier au milieu fermé où les personnels des services d’insertion et de probation croulent sous les suivis et les mesures, bien loin des règles européennes de probation…

Les attentes des personnels pénitentiaires sont donc fortes et nombreuses. Ils en ont assez des orientations politiques délétères, des rendez-vous ratés et demandent légitimement des solutions innovantes, systémiques et pérennes pour améliorer leurs conditions d’exercice et leur quotidien.

Si nous devions résumer l’urgence de nos priorités, il s’agirait du respect des engagements du protocole de juin dernier, de la lutte contre la surpopulation carcérale et les violences, de la sécurité des personnels, du paiement des heures supplémentaires réalisées, de la fin de la minoration de l’indemnité de fonction, de sujétions et d’expertise… “

Pour lire toute la déclaration liminaire =>

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