Depuis de nombreuses années, l’administration pénitentiaire bat des records de surpopulation pénale, et notre
établissement n’est malheureusement pas épargné par cette problématique. Sur Longuenesse, c’est 43 matelas au
sol en maison d’arrêt. La surpopulation impacte tous les étages à commencer par le quartier arrivant ou l’agent reçoit
de plein fouet une dizaine d’arrivants dans la même journée, rendant très compliquée la mission d’évaluation et
d’orientation des détenus.
L’encadrement doit constamment jouer au puzzle pour désengorger le QA en tenant compte des contraintes liées aux
différents profils et aux diverses nationalités que la frontière avec l’Angleterre nous impose… Les agents d’étage quant
à eux se retrouvent au milieu de ce bordel sans nom avec des factions de plus de 12 mutations sur le même étage où
règnent de fortes tensions liées aux matelas au sol et aux des problèmes de cohabitation qui en découlent…
Les personnels sont sur tous les fronts et gèrent comme ils le peuvent
une détention à l’agonie !!!
Jusqu’à quand les personnels et les établissements tiendront le coup ?
Le Quartier mineur, quasi plein, reçoit pratiquement que des MOS et depuis peu un T.I.S. au contact des majeurs…Ce
n’est pas top !!!
Sur le centre de détention, c’est tout autant le même bordel avec un taux d’occupation de 100%, et dès qu’il y a une
place libre, c’est soit pour désengorger la maison d’arrêt, soit pour recevoir des MOS ou des transferts.
Concernant la SAS, la vitrine de l’administration est considérée à Longuenesse comme un vrai fiasco par les agents qui
l’appellent communément « la maison d’arrêt BIS » ! Tout le fondement de cette structure basée sur la réinsertion est
sacrifié par un taux d’occupation de 100%… Les conséquences sont inévitables, augmentation des saisies de drogues, de
téléphones portables, trafics, menaces sur les personnels, et laxisme à l’égard des détenus en semi-liberté où lors d’une
CPU la directrice adjointe tolère la consommation d’alcool dès lors que le taux légal de 0.5g/litre de sang n’est pas
dépassé…On marche sur la tête ! Surtout qu’un bon nombre d’entre eux font la manche ou volent de l’alcool sur
le LIDL du coin pour se mettre minable…
LE DÉVOUEMENT DES PERSONNELS N’EST PAS RECONNU, BIEN AU CONTRAIRE…
Entre stress et fatigue dus essentiellement aux carences de personnels et à la forte surpopulation pénale, il est évident
que l’impact sur la santé des agents est conséquent. Mais en guise de soutien, le ministre de la Fonction publique ne
trouve rien de mieux que de nous imposer 3 jours de carences et une réduction de salaire à 90 %. C’est tout simplement
inadmissible et insultant pour les personnels pénitentiaires ! Après le gel du point d’indice qui n’en finit pas, la
suppression de la GIPA, notre pouvoir d’achat est à nouveau menacé !
Non, les personnels ne sont pas des fainéants !
Ils se retrouvent avec en moyenne plus de 400 heures supplémentaires sur l’année, imposées par
notre administration défaillante qui peine à recruter des personnels et reporte sans cesse la
création des 15000 places tant attendues…
Sur la DI de Lille, Il faudra encore patienter longtemps pour obtenir l’ouverture d’établissements adaptés à notre
population pénale…Et ce n’est probablement pas l’INSERRE qui à lui seul fera baisser la surpopulation des différents
établissements …
Le bureau UFAP UNSa Justice de Longuenesse
Dialogue social : Quand les amis du DAP s’invitent à la table syndicale
Pantin, le 27.11.2024 Le 22 novembre 2024 s’est tenue une audience multilatérale sur la « méthodologie du dialogue social auCSA SPIP » entre la DAP