Saran, le 22 janvier 2025
En ce début d’année 2025, les détenus du QSL-QARS ont décidé de s’adonner à une nouvelle activité : LA BAGARRE DU WEEK-END !
Deux incidents particulièrement violents et passés sous silence appellent notre réaction.
D’abord le samedi 4 janvier vers 18h, trois détenus alcoolisés se donnent en spectacle comme les fighters de MMA dans un octogone. En effet, ils voulaient introduire un téléphone portable en détention. Le surveillant en charge de la fouille a compris le manège et a saisi l’objet.
Non-satisfaits du service d’étage, ces énergumènes se sont mis en colère et l’ont manifestée en tapant fortement sur la vitre du PIC QSL-QARS, proférant menaces et insultes envers les personnels.
L’alerte a été immédiatement donnée au gradé PCI. La conscience professionnelle ou l’instinct de survie ont amené notre collègue à se mettre en sécurité dans le PIC. C’est alors qu’une rixe entre ces pensionnaires a éclaté sur la base de mutuelles accusations, transformant le SAS du rez-de-chaussée QSL-QARS en ring.
Le dimanche 19 janvier 2025, deux autres personnes détenues se bagarrent. Cette fois-ci, c’est à coup de casseroles.
Le professionnalisme du surveillant présent a permis de mettre fin à la bagarre et d’éviter un sur-incident. Nous ne savons pas par quel miracle ces bagarres n’ont pas débouché sur un drame.
Nous constatons que pour la hiérarchie du CPOS, ces bagarres ne sont que de simples altercations.
Nous constatons que pour la direction, la question de la sécurité des personnels qui exercent au QSL-QARS le week-end n’est pas prise en considération à hauteur appropriée.
Nous avons déjà dénoncé les affectations sur ce secteur de détenus présentant des troubles psy, de détenus violents en ouverture sécurisée en détention classique mais qui bénéficient de mesures telles que la LSC de plein droit. Ces mesures octroient, de facto, un régime de détention assez souple à des détenus qui pourtant en détention classique seraient gérés avec des dispositions sécuritaires particulières.
La source miraculeuse de Lourdes ne jaillit pas au QSL-QARS.
Le bureau local UFAP-UNSa Justice tire encore une fois la sonnette d’alarme sur l’isolement des personnels. La planification de seulement deux agents sur ce secteur ou la réquisition du troisième agent lorsqu’il est planifié pour combler les postes « infra » sont des errements périlleux.
Le bureau local UFAP-UNSa Justice tient à féliciter les agents ayant gérés ces incidents ainsi que les collègues ELSP et le gradé PCI pour leur réactivité et leur professionnalisme.
Union Fédérale Autonome Pénitentiaire – UNSa Justice du CP Orléans-Saran | 4024 Ancienne route de Chartres 45770 SARAN | 02.18.69.51.07 |
Le bureau local UFAP-UNSa Justice félicite les personnels du QSL-QARS pour leur investissement quotidien et leur conscience professionnelle dans l’application de décisions de justice et/ou administratives qui s’avèrent, pour certaines, être loufoques.
Pour le bureau local, Joseph PITA MUKUNA et Ali KERMICHE
