A Besançon le 14 mars 2025.
Ce mercredi 13 mars 2025 avait lieu la cérémonie d’installation du nouveau chef d’établissement du centre de semi-liberté de Besançon et de l’inauguration d’un atelier de tri sur la MA Besançon en présence du Directeur Interrégional, de la presse et des différentes autorités conviées.
Une fois les formalités institutionnelles passées, nous avons pu faire constater aux autorités régionales l’état de délabrement du bâtiment de détention condamné à cause des risques encourus et ensuite échanger sur différents sujets d’actualité de notre structure.
Force est de constater que malgré nos différentes alertes (cf tract du 05 janvier,24 Février et du 06 mars 2025) concernant la surpopulation pénale, le climat violent et les conséquences sur la sécurité des personnels, rien n’a été fait pour freiner cette descente aux enfers ! Et pire ! La réaction de notre directeur interrégional n’invite pas à l’optimisme puisqu’en présence d’une autre OS, il nous est même apparu impuissant et fataliste. En effet, malgré l’urgence de la situation avec 10 cellules HS eu égard des risques graves et imminents pour les personnels et les détenus, notre DI est arrivé devant nous les poches vides et sans solutions !
Nous n’avons eu qu’une réponse « politique » concernant d’hypothétiques embauches de techniciens contractuels alors même qu’on nous sert le contexte budgétaire depuis plus d’un an à toutes les sauces…
– Nous sollicitions la fermeture d’un demi-étage pour permettre la réfection progressive du bâtiment C
Réponse du DI : « impossible vu le contexte de la surpopulation carcérale sur la région ! »
- Nous avons demandé l’arrêt des transferts des autres établissements vers Besançon et le transfert d’un grand nombre de détenus condamnés
Réponse du DI : « il est de tradition que Besançon soit un site de désengorgement des autres établissements ! »
En résumé, toutes nos demandes aussi légitimes soient-elles compte tenu des faits de violence, agressions, matelas au sol ou encore insalubrité rentrent par une oreille et sortent par l’autre…il ne ressort de cette visite qu’un dévastateur sentiment d’abandon.
Conscient que nos problèmes vous passent par-dessus l’épaule, le bureau local UFAP de Besançon n’hésitera pas faire converger la grogne généralisée des personnels devant les portes…peut-être faut-il en arriver là pour être entendus.
Nous invitons la Direction inter-régional à délaisser leurs locaux tout neufs et la lumière des projecteurs pour œuvrer à l’ombre et dans la crasse des murs franc-comtois.
Le bureau local