Alors que le Centre Pénitentiaire de Troyes-Lavau n’a pas encore atteint sa pleine capacité (463 détenus pour 476 places) et qu’il dispose d’un organigramme de référence de 262 personnels pénitentiaires (tous corps confondus sauf SPIP), il subit déjà une pénurie inquiétante de personnel.
Dès le premier Comité Social d’Administration (CSA) en mars 2024, l’UFAP UNSa Justice du CP Troyes-Lavau alertait sur le manque criant d’effectifs « les manques qui touchent tous les services, tous corps et grades confondus, avec pour conséquence le manque d’attractivité, qui conduisent à une usure prématurée et un absentéisme en cascade compliquant la gestion des services. »
Tout comme l’UFAP UNSa Justice avait dénoncé lors du CSA interrégional, le hold-up de l’administration sur l’organigramme du CP Mulhouse-Lutterbach… Et aujourd’hui, qu’en est-il pour Troyes-Lavau ?
Lors du CSA du 27 février 2025, la direction nous a annoncé les vacances de 5 postes administratifs, le départ en retraite d’une directrice technique qui ne sera pas remplacée, 2 postes d’officiers, 3 postes de gradés et 13 postes de surveillants non pourvus, alors qu’une seule place est ouverte à la prochaine CAP de mobilité des surveillants et surveillants brigadiers.
Le bureau local UFAP continue de se battre contre des conditions de travail dégradées, avec des Longues Journées effectuant trop souvent des « moyennes » semaines, des agents CAN contraints de travailler en 6/1 et des effectifs de nuit réduits à 9, 10 ou 11 agents au lieu des 12 prévus par l’organigramme de référence. Si la direction affirme que la situation ne dépend pas d’elle, elle doit pourtant prendre conscience que cela ne peut plus durer et qu’il est urgent de repenser l’organisation du travail pour l’ensemble des agents présents sur site.
Nous le réaffirmons une nouvelle fois, ce manque d’effectif fragilise la sécurité de nos missions et celles des personnels.
Les agents mutés ne prendront leurs fonctions qu’au 1er juillet et déjà des postes ne sont plus couverts, pire, ils disparaissent des feuilles d’appel.
Mais jusqu’où irons-nous ainsi ???
L’UFAP UNSa Justice du Centre Pénitentiaire de Troyes-Lavau exige le respect du roulement « bon et mauvais tour », car en imposant deux mauvais tours consécutifs, l’administration met en danger ses personnels en augmentant les risques routiers.
L’UFAP UNSa Justice réclame également la mise en place de « réserves de nuit » pour pallier les absences de dernière minute
L’UFAP UNSa Justice du Centre Pénitentiaire de Troyes-Lavau exige que l’organigramme de référence soit réajusté à la hausse afin de refléter les véritables besoins en effectifs.
Le bureau local demande audience avec la direction pour que les doléances des agents soient entendues, sans quoi, le tonnerre risque de gronder plus fort au sein du CPTL.
La secrétaire locale,
Mélanie GRZYB
