Il est 10H30 ce matin lorsqu’un détenu est aperçu à la fenêtre de sa cellule en possession d’un téléphone portable.
La surveillante en charge de l’étage sollicite l’aide d’un renfort masculin afin qu’il procède à la palpation réglementaire de l’individu avant de fouiller la cellule qu’il occupe.
Il est demandé à ce dernier de rester sur la coursive mais il refuse d’obtempérer et rentre en force dans la cellule.
Dans le même temps son codétenu retire un téléphone de son pantalon et le fracasse sur le sol puis tente de le récupérer en poussant violemment le surveillant.
Son complice se jette alors sur la surveillante et la saisi au cou, il refuse de lâcher prise et l’entraine au sol, la tête de la surveillante heurte le rebord du lit, elle s’effondre et reste sonnée durant plusieurs minutes.
Les renforts arrivés sur les lieux maitrisent les deux agresseurs, le plus violent sera conduit au quartier disciplinaire, faute de place, le deuxième est confiné dans sa cellule.
L’agent masculin est blessé au bras, sa collègue choquée par la violence des faits est blessée à la tête. Nous restons dans l’attente de nouvelles après sa prise en charge par l’unité sanitaire.
Quand à ces deux individus âgés de 20 et 21 ans, inutiles de dire que l’action disciplinaire et judiciaire à venir doivent être à la hauteur du soutien que les personnels de notre établissement trop souvent maltraités sont en droit d’attendre.
On ne réglera pas la violence quotidienne qu’ils subissent en promettant aux détenus qu’ils auront droit à une PIZZA s’ils se tiennent bien !
On ne réglera pas la violence sans endiguer le phénomène des projections extérieures qui en sont pour grande partie la cause (pas moins de 25 projections annoncées ce weekend et à peine la moitié récupérées). Que penser également de ces 2 bouteilles de White spirit découvertes dans une cellule… Pour quel usage ?
Pour l’UFAP UNSa Justice Alain CHEVALLIER