Jeudi 5 décembre, dans la matinée, un incident grave s’est produit lors d’un mouvement promenade. Un agent a rappelé à un détenu que le port du bonnet n’est pas autorisé à l’intérieur des bâtiments. Mécontent de cette remarque, le détenu a profité de la remontée pour agresser notre collègue avec un pic artisanal ! Grâce à ses réflexes professionnels, l’agent a réussi à limiter les blessures à des coupures aux doigts. Malheureusement, un collègue venu en renfort n’a pas eu la même chance : il a été blessé et transporté aux urgences, à la clé un arrêt en accident de travail d’au moins 5 jours !
Des dysfonctionnements aggravants au PCI :
Lors du déclenchement de l’alarme, la répercussion n’a pas fonctionné correctement au niveau du PCI. Après des tests, il a été constaté que la localisation du lieu de l’incident ne s’affichait pas, compliquant l’intervention des agents.
Ces dysfonctionnements mettent en péril la sécurité des personnels !!!
Le même jour, l’après-midi, une Commission De Discipline a été marquée par une nouvelle agression. Un détenu, bien connu pour son comportement problématique, a réussi à enlever son masque et a craché au visage de l’officier présidant la commission.
L’intervention rapide des agents présents a permis de maîtriser l’individu et de le reconduire en cellule. Nous saluons le professionnalisme des agents et leur réactivité, nous souhaitons également un prompt rétablissement à nos collègues blessés.
Une semaine sous tension :
Samedi 7 décembre : Sur les 17 postes à couvrir ce jour-là, seulement 10 sont occupés, mettant encore gravement en danger la sécurité des agents. Comme si cela ne suffisait pas, une extraction d’urgence est venue alourdir la charge de travail, accentuant la fatigue physique et mentale des agents qui n’en peuvent plus… Conséquence directe : les parloirs ont dû rester partiellement sans surveillance pendant de longues minutes, laissant le champ libre aux détenus et à leurs visiteurs pour agir en toute impunité.
Un manque de personnel insoutenable !!!
Pour la semaine du 2 au 8 décembre : le constat est alarmant : une moyenne de 6 agents absents par jour sur 17 postes à couvrir, soit plus de 33 % de postes non pourvus.
Cette situation devient intenable pour les agents du Centre de Détention de Montmédy, qui, malgré un manque de personnel chronique, s’efforcent chaque jour d’assurer les missions qui leur sont confiées.
L’UFAP UNSa Justice de Montmédy exige des renforts massifs dès la prochaine sortie d’école.À défaut, le CD Montmédy risque un effondrement inévitable, avec des conséquences dramatiques pour la sécurité des agents comme pour le fonctionnement de l’établissement…L’Administration est parfaitement au fait de la situation, les collègues débrayent régulièrement le ¼ d’heure d’appel pour témoigner leur inquiétude à œuvrer dans des conditions de carences pareilles ! La situation est proche de l’explosion. L’UFAP UNSa Justice prendra ses responsabilités et agira si aucune mesure n’est mise en place rapidement.
Des moyens et du soutien… vite, c’est urgent !!!
Le bureau local.