Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

Cérémonie « dommage » ?!?

Notre Ministre de tutelle a institué la première journée nationale du souvenir et de recueillement en hommage aux personnels de l’administration pénitentiaire morts en service.

La date du 22 septembre est celle retenue car elle marque un tournant dans l’histoire de la pénitentiaire avec le double assassinat de notre collègue Guy GIRARDOT et de l’infirmière Nicole COMTE survenu lors d’une prise d’otage à CLAIRVAUX en septembre 1971.

Nous pensons aussi à Marc DORMONT, tué alors qu’il tentait d’empêcher une évasion à CLAIRVAUX en 1992 et Francis CARON qui aura, la même année, été lâchement assassiné par un détenu durant un sondage de barreau.

Un signe de reconnaissance officiel pour l’ensemble des agents exerçant ce métier. Se souvenir c’est avant tout ne pas oublier !

Néanmoins, cette journée d’hommage instituée pour les personnels pénitentiaires ne doit pas servir de « protection de conscience » pour des dirigeants, qui, durant toutes ces années, sont souvent passés aux travers des questions liées aux conditions de travail plus que déplorable des agents pénitentiaires.

Le métier de coursive n’a que peu évolué autrement que par l’assouplissement des mesures contraignantes des personnes placés sous-main de justice (assouplissement des quantums de peines disciplinaires, diverses améliorations des droits des détenus…etc.…), mais à l’inverse, les personnels pénitentiaires se retrouvent de plus en plus mise en cause par certains organismes anti-prison, qui n’ont que pour seul objectif la suppression pure et simple de nos prisons républicaines.

Au-delà de nos morts en service, ou de nos collègues partis trop tôt, il y a aussi celles et ceux qui chaque jour sauvent des vies dans l’indifférence la plus complète !

Celles et ceux qui se sont fait tabasser à l’intérieur comme à l’extérieur de nos structures pénitentiaires qui ont aujourd’hui le sentiment d’avoir été totalement délaissés.

Alors OUI, rendons HOMMAGE à l’ensemble des acteurs pénitentiaires qui sont les derniers remparts sécuritaires de la société, mais faisons-le avec vérité et conviction !

Ici et là, durant cet hommage, nous avons eu le sentiment que des commandes politiques étaient passées, certains chefs d’établissements se faisant les portes paroles du gouvernement s’agissant notamment de vanter les bienfaits de ce que certains considèrent comme une réforme historique.

Aucune cérémonie d’hommage ne règlera la mise en place des modes dégradés en détention, aucune cérémonie ne viendra alléger la surcharge de travail de nos collègues administratifs ou CPIP, aucune cérémonie d’hommage ne permettra de changer un cœur de métier sclérosé depuis plus de 100 ans !

La solution c’est le COURAGE POLITIQUE, le reste demeure un FEU d’ARTIFICE !

                                                                                           Pour le bureau régional / Thomas JACQUOT

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