En mai 2024, une détenue « TIS » revenait sur la région Grand-Est après 1 passage par le Q.E.R. de Fresnes… et plusieurs aller-retour et séjours entre la province et plusieurs établissements parisiens.
En 2024, pour se faire, était employé un convoi de 3 véhicules ELSP : 1 véhicule ouvreur, 1 VTD et
1 véhicule suiveur. Un Dispositif classique avec ce type d’usagers et de niveaux d’escorte…
Le 7 avril 2025, une « réquisition d’extraction section antiterroriste » requérait l’extraction de cette même détenue « TIS » depuis la Maison d’Arrêt de Strasbourg vers Paris…
Seulement voilà, ce n’était pas pour une audience ou comparution devant le « parquet antiterroriste » …, mais pour se rendre dans un centre d’imagerie médicale au cœur de Paris!
Un véritable scandale !
Une consultation qui n’aura duré, en tout et pour tout, que moins d’un ¼ d’heure !
Un examen pour lequel le personnel soignant semblait ne pas comprendre le pourquoi du passage par ce cabinet privé, en s’exclamant : « Vous auriez pu faire cet examen à Strasbourg ! ».
L’UFAP UNSa justice Grand-Est ne pouvait que réagir face à cette situation !
Strasbourg / Paris : c’est 500 kms !
Et aller-retour : c’est simplement 1000 kms !
Soit 10 heures de route pour l’équipage de 4 collègues du PREJ Strasbourg ainsi missionnés !
Nous ne parlerons ici pas du niveau d’escorte qui a évolué au fil du temps d’incarcération de l’intéressée…, mais simplement de l’incohérence de procéder à des examens médicaux dans ces conditions ! Nécessitant donc de traverser 6 départements, parcourir 1000 kms et potentiellement devenir des cibles durant 10 heures de route imposée aux agents du PREJ !
11 mois après « Incarville », quelles leçons nos dirigeants ont-ils tirées de ce drame ?
Quelles solutions vont-elles être mises en œuvre afin que chacun prenne conscience que l’on ne peut plus faire n’importe quoi, n’importe comment !?
Et que des solutions existent ou doivent être trouvées pour ne plus subir ce genre de graves dysfonctionnements…
L’UFAP UNSa Justice condamne les négligences d’une partie de décideurs déconnectés du terrain et de certains de nos dirigeants complètement hors-sols !
La mise en danger de nos collègues n’est pas acceptable…
La sécurité est la pierre angulaire de nos métiers, de nos missions !
Certains ne peuvent, ni ne doivent, plus l’ignorer !!!
Le jour d’après ne peut plus être …
comme le jour d’avant !
Le Secrétaire Général
Jean-Claude Roussy
