Peu avant l’ouverture de la nouvelle structure, les responsables locaux ne s’étaient pas montrés avares en promesses sécuritaires, allant même jusqu’à dire que le temps des projections était révolu grâce à une infrastructure réfléchie accompagnée de la mise en fonction de brouilleurs de téléphones et de systèmes de lutte anti-drone…. La désillusion est rude !
En effet, depuis le début de l’année, les projections et feux d’artifices se multiplient autour du nouveau centre pénitentiaire, notamment en direction de la MAH1. Les quantités de stupéfiants et de téléphones récupérées quotidiennement témoignent de l’intensité de l’activité. L’accès au corridor de la MAH1 porte déjà les stigmates de la violence qui règne sur cette unité (incendies, jet d’objets en verre et d’ordures sur le personnel lors d’interventions, concertinas obsolètes, abondance de détritus…).
Quant à une réelle sécurisation du chantier, la direction de l’établissement nous avait rétorqué que la situation était sous contrôle depuis l’intrusion et l’utilisation d’engins en service de nuit le 26 août dernier. La présence de vigiles et maîtres-chiens allait garantir désormais un accès sécurisé de jour comme de nuit.
En réalité, rien ne sera fait pour sécuriser et surveiller les travaux en cours.
Il n’a jamais été aussi simple d’effectuer des projections, puisque tout a été prévu pour faciliter la tâche aux nombreux « livreurs ». Des dunes de gravats ont été créées et dépassent même la hauteur du mur d’enceinte provisoire.
La sécurisation de l’accès au domaine pénitentiaire n’est quant à elle toujours pas d’actualité, malgré des évènements récents où n’importe qui peut venir dégrader le véhicule d’un personnel.
Tout cela ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables de l’établissement ni ceux de la DISP !
Une réaction rapide était attendue suite aux découvertes en cellule d’objets prohibés (scie cloche, cutters, tournevis, douilles de démontage, jeu de clés allen etc.), mais force est de constater que rien ne se passe !
Les personnels déjà épuisés sont confrontés à une situation inédite avec plus de 160 matelas au sol et 1128 détenus pour 633 places !
Qu’attend l’administration pour réagir ?
La nouvelle structure était censée représenter l’avenir, mais l’administration est en train d’abandonner la MAH1 comme elle a fait précédemment avec le bâtiment A.
L’UFAP UNSa Justice demande :
– La disparition des buttes de gravats.
– La sécurisation du corridor permettant l’accès à la MAH1.
– Des fouilles sectorielles sur les différentes structures.
– Une sécurisation du chantier de jour comme de nuit (maîtres-chiens/vigiles).
– Une vidéosurveillance active sur l’ensemble des parkings.