Lundi 3 mars vers 19H15, notre collègue s’est fait sauvagement agresser alors qu’il venait s’enquérir de l’état de santé d’un détenu.
Il a, dès l’ouverture de la porte de cellule, subi les foudres de cet ignoble énergumène.
Recevant plusieurs coups de poing au visage, été mordu et même griffé à l’intérieur de la bouche.
Une véritable embuscade !
Notre collègue a tout de même réussi à maîtriser le détenu et à appeler des renforts. On peut penser que ce fait est tristement banal et fait partie du quotidien des agents, que cela fait longtemps que nous sommes victimes de menaces, injures et agressions en tout genre que cela fait partie de la norme.
Mais voilà, l’organigramme de notre Centre de Semi Liberté fait de nous
des travailleurs particulièrement isolés !
Seuls les week-end, les jours fériés et les nuits…, avec comme seule aide
et « protection » : une alarme portative !
Par chance, l’agent a réussi à déclencher l’alarme et les renforts sont arrivés 20 minutes plus tard.
Notre collègue a été amené rapidement à l’hôpital pour se faire soigner…
Cela fait longtemps que l’UFAP UNSa Justice et les personnels du CSL crient haut et fort à qui veut bien l’entendre qu’un incident grave allait forcément survenir… Que nous sommes de plus en plus confrontés à des détenus souffrant de troubles ou diverses addictions et aussi souvent alcoolisés !
La Direction Interrégionale nous a assuré à de nombreuses reprises qu’une solution serait rapidement trouvée en termes d’effectifs. Le Directeur Interrégional a même appelé notre collègue et ami pour prendre de ses nouvelles, lui témoigner son soutien et le féliciter pour son courage.
Cette intention est fort louable mais nous aurions aimé aussi entendre de sa part que cette fois-ci des renforts allaient nous parvenir de manière pérenne, et que notre sécurité le cœur de ses priorités…
«Les promesses ne sont que des mots en l’air, et le vent s’occupe de les souffler !».
L’UFAP UNSa Justice exige une solution rapide, très rapide !
Dans le cas contraire, si l’institution ne peut pas garantir notre sécurité, nous ferons le nécessaire pour nous en charger nous mêmes…