Le 6 mars 2024.
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
Nous voici réunis aujourd’hui, pour le premier Comité de cette année 2024 dans un contexte où les conditions de travail des Personnels de Tous Corps et grades n’ont jamais été aussi déplorables.
Nous voici réunis à présent, pour ce Comité, dans une période où les chiffres de la surpopulation pénale n’ont quasiment jamais atteint de tels sommets.
Ces chiffres vertigineux n’ont pour égal que celui des heures supplémentaires exercées par vos personnels, au détriment de leur santé et qui plus est, que Notre Institution à la malhonnêteté de ne pas payer dans leur intégralité.
Par conséquent nous pouvons affirmer ici et sur ce point, que nos Responsables vivent à crédit sur la Chaires de Celles et Ceux qui gèrent vos incuries Dapiennes.
Aujourd’hui, nous allons nous égarer entre la cafetière « dolce gusto » achetée par telle structure et la bouilloire voulu par une autre !
Nous allons étudier une charte des temps déjà quasiment entérinée, aborder un plan de lutte contre les violences, imaginé par de fieffés hypocrites qui se lavent la conscience autour de ces quelques paragraphes sans jamais vraiment avoir l’envie de mettre fin à la férocité des « rageux » qui nous sont confiés.
Enfin, nous discuterons aussi de la réforme du CEA qui viendra se faire percuter par les un peu moins de 30 millions d’euros d’économies qu’il faudra faire au sein de ce Ministère sur le titre 2 !!!
Sur ce point, allez-vous demain, expliquer aux Personnels dont vous avez la charge et sur qui vous avez le devoir de veiller, qu’ils devront travailler plus encore et de surcroît bénévolement ???
Vous aurez compris Monsieur le Président, que vos priorités en matière de dialogue social au sein de cette instance, ne sont pas les nôtres.
Vous entrevoyez certainement, Monsieur le Directeur Interrégional, au travers de cette déclaration, que c’est la grogne des Personnels Pénitentiaires qui est en train de s’exprimer.
Cette grogne peut s’exprimer sous des formes différentes selon la façon dont vous allez l’appréhender.
Cette Interrégion a toujours su se démarquer parce qu’elle a toujours été force de proposition.
Notre Région a souvent été le laboratoire qui a vu naitre de belles évolutions pour les Personnels Pénitentiaires.
Aujourd’hui, tout cela se sclérose parce que notre Région s’empêche, notre région s’interdit ou parce que tout simplement, notre Région rentre dans le rang du dictat parisien de la DAP dont la léthargie est contagieuse.
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,
Nous acceptons aisément que ceux-là ne produisent rien pour l’institution, nous savons aussi que la pensée n’est pas leur truc mais nous n’acceptons pas qu’ils nous imposent leur immobilisme !
Monsieur le Président, vous l’aurez compris, l’union Régionale UFAP de Dijon n’entend pas contempler le navire couler sans réagir et nous savons que nos Camarades des autres Organisations représentatives sont dans le même état d’esprit que nous.
Par conséquent, Monsieur le Président, nous attendons qu’un véritable plan sur la qualité de vie au travail s’ouvre sans tarder afin d’amortir considérablement la débâcle qui s’annonce, dans le cas contraire, nous saurons prendre nos responsabilités et vous démontrer que le combat social n’est pas enterré.
Pour l’Union Régionale UFAP de Dijon
Les membres du CSA
Thierry Cordelette – Frédéric CHAUVET – Joseph Pita Mukuna
Romain BERNIER – Cyril Poirel – Françoise GUEUGNEAU