Valence, le 19/01/2024
Mme la présidente,
Nous voulions débuter l’année et ce premier moment de dialogue social par une note positive.
La dernière rencontre bi-départementale était éloquente sur le dynamisme des SPIP de la Drôme et de l’Ardèche.
Malgré les contraintes, les exigences en tout genre, les process, les rigidités administratives, dès qu’on laisse les agents exprimer leur créativité, on note une activité originale sur tous les sites et dans tous les
domaines.
On constate des actions collectives sur un champ thématique assez large (lutte contre la radicalisation, prise en charge des auteurs de violence conjugale, lutte contre les addictions…). La diversité des approches est toujours de mise comme le montre, par exemple, la continuité du parrainage de désistance.
Les agents ont le souci des territoires comme l’atteste certaines actions collectives délocalisées. Les agents ont le souci de trouver des actions adaptées au besoin des PPSMJ et à leur rythme de travail comme peut l’attester le projet de groupe sur les habiletés sociales.
Du Centre Pénitentiaire de Valence à Privas en passant par Montélimar, c’est une logique gagnant-gagnant qui se met à l’oeuvre.
Quand l’administration laisse respirer les agents et pressurise moins leur action, quand les organigrammes de référence sont mieux comblés, ceux-ci ont la capacité de reprendre prise sur le quotidien de travail et d’exprimer tout leur potentiel.
Dans le même temps, les agents du service démontrent toujours plus leur faculté d’adaptation (exigence des magistrats, multiplication des procédures, rédaction des RIE malgré la cadence…) dans la prise en charge des suivis individuels. L’accueil des stagiaires reste notre marque de fabrique. Les PA font bien tourner la boutique malgré la multiplication des process et les charges de travail toujours aussi denses. Les ASE, pour l’heure en effectifs réduits, ont démontré leur capacité à assumer les BAR et la multiplication des astreintes. La SAS a réussi à prendre son rythme de croisière malgré la montée rapide des effectifs.
Pour L’UFAP UNSa Justice, les méthodes de travail fordistes et le management vertical ont fait long feu, il faut poursuivre cette démarche d’écoute des agents revendiquant la reconnaissance de leur savoir- faire et de la confiance en leur expérience et leur professionnalisme. C’est en développant un management de la confiance, une politique de soutien qu’on peut voir éclore leurs talents, leur créativité et leurs envies.
Laissons les agents libres de s’organiser en déverrouillant les imaginaires et en inventant des formes d’organisation de travail adaptés à notre modernité. Faisons leur confiance dans leur manière d’équilibrer leur temps de travail et leur temps libre en ne bridant pas le télétravail comme c’est encore trop souvent le cas dans nos deux SPIP où la règlementation et la pratique en vigueur sont plus drastiques que la note de la DAP, contrairement aux cadres.
L’UFAP UNSa Justice SPIP 26/07 invite la direction à poursuivre ce changement de paradigme aux antipodes de vos premiers pas.
Nous resterons vigilants dans cette tension entre l’envie d’agir et nos rythmes
de travail.
Nous ne sommes pas favorables au « bougisme » à tout crin vanté et conceptualisé par notre Président avec des fonctionnaires brassant du vent en permanence en vue de leur prime au mérite.
IL FAUT FAIRE CONFIANCE AUX AGENTS !
Dans les MO, la cadence est toujours soutenue et le nombre de dossiers repart à la hausse. Au Centre Pénitentiaire de Valence, la situation reste critique. Les relations avec la magistrature sont complexes à la
Centrale. A la maison d’arrêt, les agents font face à la surpopulation carcérale et au manque d’effectifs des surveillants. Leur travail de base est toujours affecté avec des journées où les détenus sont reçus au compte-goutte et où des entretiens sont purement et simplement annulés.
La réforme des réductions de peine produit toujours ses effets délétères et la perte de sens de l’action des agents est toujours palpable.
On le voit, en 2024, un dialogue social de qualité sera nécessaire pour faire face aux difficultés persistantes.
Madame la Présidente, ce CSA traitera des thématiques d’hygiène et sécurité au sein de nos services. Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous souhaiterions rappeler l’état déplorable de la médecine du travail, notamment dans la Drôme.
Ces carences fragilisent grandement les agents. Leur rôle de relais est primordial alors que les litiges se multiplient entre l’administration et ses agents sur les arrêts et les accidents de travail.
Enfin, nous rappelons que le rapport de 2021 du CHSDT de la Drôme avait pointé toutes les failles en matière d’hygiène et de sécurité des locaux du SPIP de MO de la Drôme. Permettez-nous de manifester notre inquiétude
grandissante alors qu’aucun projet de déménagement n’émerge. Nous ne sommes pas dans les clous et depuis longtemps, alors que nous accueillons un public de plus en plus fragile et cumulant les problématiques.
L’UFAP UNSa Justice, une Présence Quotidienne …
Les représentants UFAP UNSa Justice SPIP 26/07 :
Marie Bourdon, Nathalie Aubourdy, Florian Rousset &Thierry Babin.