Monsieur le Président, mesdames, messieurs les membres du Comité Technique Spécial,
la dernière réunion de cette instance date du 26 mai 2021 ! 13 mois que la « vitrine » de la Direction Interrégionale de Dijon n’a pas réuni un comité technique. Pourtant les sujets nécessitant de le faire ne manquent pas. Durant ces longs mois, les thèmes qui méritent des échanges n’ont pas été abordés en profondeur. Les décisions courageuses qui auraient dû être prises ne l’ont pas été. Les chantiers qui auraient dû être achevés ne l’ont pas été. Il faut croire que la crise sanitaire aura été un alibi efficace ! Mais la réalité est que deux principales raisons ont mené le CPOS à cette situation. D’abord une frilosité certaine de la direction, ensuite la distraction de l’autre organisation syndicale représentative, qui s’ingéniait à faire du syndicalisme sur les faits divers. Sans agir dans l’intérêt des personnels, elle s’investissait dans la préparation du jour d’après en réservant à son « lìder minimo » un poste que des agents disponibles, formés, et habilités avaient sollicité. Et surtout, qui mettait en œuvre des magouilles pour faire des adhésions sur les deniers publiques et non sur ses idées encore moins sur son inexistant bilan ! Le tourne-disque de cette organisation, bloqué sur une fantasmée trahison en 2018, leur a fait oublier que l’horloge continuait à tourner et que durant ces longs mois, ce sont les personnels qui souffraient et attendaient que chacun tienne son rang.
Monsieur le Président, vous avez vous-même constaté que les personnels du CPOS sont plein de ressources, sont compétents, dévoués et impliqués dans leurs fonctions. Mais vous avez aussi entendu le mal-être qu’ils ont exprimé lors de vos premières rencontres avec eux. Le bureau local UFAP UNSa Justice estime que la juste réponse sera que chacune de vos décisions apportent une solution à leurs maux. Les personnels comptent sur une direction qui crée et développe pour eux des conditions de travail favorables.
Cela ne pourra se faire qu’à travers l’optimisation de la sécurité active, de la sécurité passive et de LA SÉCURITÉ DYNAMIQUE recherchées dans la charte nommée : « principes du surveillant pénitentiaire, acteur incontournable d’une détention sécurisée ».
Cela ne pourra se faire sans l’élaboration et la mise en oeuvre d’une politique de prise en charge des profils « psy » puisqu’apparemment, il faut se résoudre à ce que nos détentions deviennent des hôpitaux psychiatriques.
Cela ne pourra se faire sans le traitement avec considération des personnels d’insertion et de probation comme étant DES PERSONNELS PÉNITENTIAIRES à part entière.
Cela ne pourra se faire sans une considération accrue des problématiques des personnels administratifs et techniques.
Cela ne pourra se faire sans une lutte PRAGMATIQUE contre la surpopulation carcérale au sein des maisons d’arrêt du CPOS particulièrement en cette période estivale.
Cela ne pourra se faire sans une remise en ordre de la chaîne hiérarchique, car les surveillants ont besoin d’être encadrés, managés et soutenus.
Jean-Pierre Claris de Florian a écrit : « chacun son métier, les vaches seront bien gardées. ». Effectivement pour que les choses soient bien faites, il faut que chacun reste à la place qui est la sienne. Il est grandement temps que « l’armée mexicaine au CPOS » soit disloquée !
Il est grandement temps que le chef de détention comprenne qu’il est chef de détention et non auxiliaire du secrétaire local de Force Ouvrière. Sinon qu’il affiche officiellement son militantisme, ainsi nous saurons sur quel pied danser avec lui.
Il est grandement temps que certains officiers et certains gradés ne se mêlent que de ce qu’ils doivent faire et arrêtent de se promouvoir sur des fonctions qui ne sont que pas les leurs.
Monsieur le Président, le mouvement tectonique amorcé des officiers aurait dû respecter l’équité, il aurait dû ne pas être le fruit de manigances sordides. Mais selon la note de service numéro 212/2022, il y a des choses qui ne changeront jamais dans cet établissement.
Contrairement à certains syndicalistes, que ce soit dans des réunions syndicales, d’autant plus si elles sont programmées par le chef de détention lors d’un rapport, ou que ce soit dans une instance, le bureau local UFAP UNSa Justice n’agira jamais pour assouvir les volontés de la direction, mais pour que le seul et unique intérêt des personnels du CPOS soit satisfait. Par exemple quand les officiers disent que les horaires actuels sont un juste équilibre entre les vies familiale et professionnelle.
Monsieur le Président, le développement conjoint des trois domaines de sécurité évoqués précédemment, mixé à la félicité de vos agents ainsi qu’à la synergie des personnels pénitentiaires, des partenaires institutionnels et des prestataires privés, sont les clés de la réussite des personnels du CPOS. Nous osons donc espérer que vous êtes capable de prendre ces sujets avec la considération nécessaire. Ce que le bureau local UFAP UNSa Justice attend de vous est que vous agissiez dans l’intérêt suprême des personnels.
L’UFAP UNSa Justice un syndicat qui s’engage pour le progrès !!
Saran, le 29 juin 2022
Joseph PITA MUKUNA,
Ali KERMICHE