Le 25 novembre 2024.
Rappel des faits (communiqué syndical du 03/03/2023)
Le 2 mars 2023 en service de nuit, 3 surveillants et le gradé prennent en charge un détenu du centre de détention qui fait l’objet d’une hospitalisation d’office car celui-ci présente un comportement inquiétant.
Nos collègues se souviendront longtemps de leur gestion bienveillante puisque le détenu se jettera sur eux, leur portera des coups et ira même jusqu’à essayer de les mordre !
Une maîtrise difficile qui laissera des stigmates aux collègues qui ont déposé plainte avec à l’appui des constations qui donnèrent lieu à des jours d’incapacité temporaire de travail (30, 30 et 3 jours d’ITT).
Comment en est-on arrivés là ?
Nous avions alors dénoncé une prise en charge médicale des plus calamiteuse (pour ne pas changer !) sur la structure puisque malgré les nombreux signalements effectués par les agents, on a comme souvent laissé la situation se dégrader jusqu’à ce qu’un point de non-retour soit franchi. Le détenu n’était pas si perturbé que ça d’après eux !
Et dire que cette agression est un incident isolé tiendrait du blasphème puisque nos coursives sont jonchées de détenus qui ont des troubles psy et devant lesquels les personnels composent avec les moyens qu’ils ont…comprenez par moyens leur bonne volonté car pour le reste…
Poursuites pénales…une vaste blague !
Les agents blessés lors de l’incident ont été informés cette semaine que le parquet compétent avait classé l’affaire car « l’individu ne semble pas jouir de toutes ses capacités mentales ».
En résumé, affaire classé…les victimes apprécieront ! Ce n’est que du bleu ! Ça fait partie du travail hein ?!
Loin de nous l’idée de jouer aux apprentis experts mais comment des professionnels du monde médical peuvent à ce point entrer en contradiction entre le moment où le client est pris en charge au sein d’un établissement pénitentiaire (car jugé responsable de la peine qui l’y a conduit), pris en charge par l’unité sanitaire de l’établissement par la plus bienveillante des infirmière psy (surement plus aimable avec l’intéressé qu’avec le personnel en uniforme) et enfin jugé « fou » quand il agresse nos collègues ?!
Comment les agents pénitentiaires peuvent-ils prendre en charge sécuritairement et efficacement un tel profil si personne n’est capable d’évaluer de façon claire ces individus ?!
Le bureau local UFAP-UNSa Justice encourage nos collègues à poursuivre leur action au civil (et pourquoi pas entamer une procédures contre les services responsables) car aucun acte violent à notre encontre ne doit rester excusé ou excusable ! Ou alors qu’on mette ces individus dans des services médicaux spécialisés où des professionnels qualifiés seront aptes à les gérer !
Romain BERNIER
Pour le bureau local UFAP UNSa Justice