Après les enquêtes de satisfaction clients envers les détenus et leurs visiteurs, après la volonté d’expérimenter les téléphones mobiles dans les CSL (ce qui est contraire au code pénitentiaire au passage), la DAP lance par note de service son opération « PEGASUS » avec l’enregistrement des conversations effectuées via l’interphonie des cellules. Si jusqu’à aujourd’hui l’horodatage des appels étaient réalisés, l’enregistrement n’était aucunement prévu par la DAP. Changement de braquet, on contrôlera désormais le nombre d’appel, le motif, la réponse apportée… Dans la Pénit’, hors de question que la qualité de nos établissements puisse être remise en cause ! On ne laisse donc rien au hasard…
Un client satisfait est un client qui revient !
Nouvel artifice qui participerait à la prévention des incidents, à traiter les urgences, ou bien faire usage de ces données dans le cadre de la formation (comme si les agents avaient le temps d’en faire), mais surtout ne nous y trompons pas, ces données viendront aussi servir dans le cadre des procédures disciplinaires à l’encontre des agents ! Une fois de plus, on s’acharnera sur le personnel, rien à foutre que l’agent en soit à sa 45ème heures supplémentaires, qu’il n’est pas eu un week-end en famille depuis 1 mois et que son planning Origine n’affiche que deux RH dans le mois ! La moindre erreur sera payée au prix fort et peu importe vos conditions de vie au travail, là n’est pas leur priorité !
« Afin d’améliorer la qualité de nos services, cet appel est enregistré ! »
L’UFAP UNSa Justice dénonce ce procédé et s’interroge réellement sur l’état d’esprit de nos dirigeants, ils sont plus préoccupés par la population pénale que par leurs agents… Plus l’institution s’enfonce dans la crise, pire sont leurs idées. Enfonçant toujours plus le clou de la politique du tout pour le ‘’voyou’’, en revanche le personnel doit rentrer dans le rang le moindre écart sera sévèrement puni !
L’ENAP aurait-elle oublié de former nos DSP à ce que doit être la prison ? Un lieu où doit régner l’ordre et la discipline avec in fine en ligne de mire la réinsertion des détenus, il va falloir qu’ils se ressaisissent car tout fout le camp !
L’UFAP UNSa Justice exhorte le Gouvernement à rappeler à l’ordre nos dirigeants, ces derniers mois nous ont rappelés que la République et ses fondamentaux sont en danger ! La prison en est un, qui subit des assauts perpétuels par des groupuscules à la botte de l’OIP et consorts. L’UFAP UNSa Justice quant à elle, ne restera pas impassible et prendra ses responsabilités, elle ne laissera pas les personnels seuls face à ceux qui veulent casser notre outil de travail !
Une fois de plus, l’UFAP UNSa Justice rappelle que la réforme « Histor’Hic » vendue par le DAP et son attaché de presse ne se suffira pas à elle-même, pas plus que ces expérimentations d’hurluberlus. Il est nécessaire que l’ensemble des sujets tels que les plannings, l’équilibre vie privée-vie professionnelle, la formation, les conditions de travails et la rémunération soient abordés dans leur ensemble !
L’UFAP UNSa JUSTICE, L’ENGAGEMENT QUOTIDIEN AU SERVICE DU TERRAIN !
Le Secrétaire Général,
Emmanuel CHAMBAUD