Force est de constater que nos pensionnaires, en séjour de rupture au quartier disciplinaire, s’engouffrent dans une faille bien connue pour en sortir. En effet, ceux-ci verbalisent d’être dans une certaine détresse émotionnelle qui « pourrait » les conduire à commettre l’irréparable en posant un acte auto-agressif.
Ils sont persuadés que le Graal pour sortir du QD, c’est le passage par la CPROU (48H max) et puis retour en cellule « normale ».
Ils ont tendance à oublier que tous les actes les ayant conduits au QD ont des répercussions sur leur parcours de peine : remise de peine, remise de peine supplémentaire, article (40 donc ouverture d’une nouvelle procédure pénale), libération sous contraintes, aménagement de peine et autre conversion de peine, etc.
Certains poussent la perfidie jusqu’à anticiper sur un potentiel passage en cellule disciplinaire, en verbalisant à l’avance qu’ils sont dans un état de détresse morale avancée, et trop souvent accompagné par une déclaration de grève de la faim et/ou soif. Cela en sachant qu’ils seront automatiquement signalés comme étant en crise suicidaire, donc incompatibles quartier disciplinaire.
D’aucuns argueront sur le fait que l’être humain est doué d’une conscience qui peut naturellement les pousser vers une prise de conscience a posteriori.
L’introspection est une chose, mais la simulation en est une autre !
L’administration est très contrainte à ce sujet (consignes DAP, consignes DI) et elle est trop souvent obligée de prendre des décisions de suspensions de mesures disciplinaires.
Pour l’ UFAP UNSa Justice du CP de Valence il est hors de question de se laisser berner comme cela !
C’est droit dans ses bottes que votre secrétaire local s’est rendu hier auprès de la direction, non seulement pour les alerter sur cette pratique, mais surtout pour faire des propositions concrètes. En effet il est peut-être temps d’utiliser à bon escient le panel des décisions disciplinaires pour y adjoindre des peines complémentaires (suspension de subsides, restriction d’activités, limitation des parloirs, suspension des cantines, etc).
L’UFAP UNSa Justice du CP de Valence a également pointé la carence en communication auprès des personnels. En effet, ceux-ci font l’amer constat des prises de décisions sans en comprendre non seulement les fondements, mais ils en constatent les conséquences. Il est donc primordial que nos camarades puissent en connaître sur les raisons de cette prise de décision.
La direction nous a entendu et des orientations vont être définies (dans le respect de notre réglementation et de nos missions régaliennes).
Mais rassurez-vous l’UFAP UNSa Justice du CP de Valence ne reste pas les deux pieds dans le même sabot et sera vigilante sur le sujet.
La grogne sociale est plus que sous-jacente sur le CP de Valence sur trop de sujets, la moindre étincelle peut raviver le feu de la contestation devant les accès à l’établissement dans son ensemble.
Valence le 20/03/2025
Fabrice SALAMONE
Secrétaire Local