La Maison Centrale de Saint-Martin-de-Ré est en péril. Chaque jour qui passe, l’établissement s’enfonce davantage. Les personnels en subissent les conséquences directes.
Pendant que notre nouveau ministre multiplie les annonces spectaculaires sur des établissements « à taille humaine » ou des regroupements de détenus narcotrafiquants, la réalité sur le terrain est tout autre.
Les surveillants se retrouvent au milieu de bandes de détenus qui s’affrontent, rendant l’ambiance explosive. La sécurité des agents est mise à mal chaque jour.
Le quartier d’isolement, saturé de profils extrêmement compliqués, n’est plus une solution mais un problème en soi. Des transferts immédiats de ces profils sont nécessaires pour éviter un drame.
Saint-Martin-de-Ré : une maison centrale abandonnée
Officiers : Un grand nombre d’officiers sont absents. La gestion quotidienne en bâtiment est compromise et sans parler de l’ambiance…….
Administratifs : des équipes épuisées, subissant un manque criant de personnel et de tâches qui se multiplient.
Service technique : Pas à la hauteur. Cet établissement, unique en son genre avec deux structures , ne peut plus fonctionner avec un service technique mal géré, incapable de répondre aux besoins d’une centrale de cette envergure. Nous demandons un véritable service technique, capable d’assurer les missions essentielles à la sécurité et au bon fonctionnement.
Vidéosurveillance : un problème criant. Aujourd’hui, elle est gérée par une entreprise locale d’électricité générale, une absurdité dans un établissement pénitentiaire. Avec la mise en place de la nouvelle vidéosurveillance, nous exigeons que sa gestion soit confiée à une entreprise spécialisée dans la sécurité pénitentiaire. De plus, notre propre service technique compte des professionnels compétents, notamment en informatique, qui doivent être mobilisés pour un suivi efficace et adapté.
Des ICOMS qui ne fonctionnent pas lors des déclenchements d’alarmes laissant les personnels à leur propre sort, des tenues Pare-Coups qui tiennent avec du ruban adhésif… UNE HONTE
Sécurité au rabais : le portail Porte 2 citadelle, rouillé et hors d’usage, reste constamment ouvert. La seule solution, placer un véhicule devant pour remplacer le portail. Une absurdité qui résume l’abandon dans lequel cet établissement est laissé.
Avant de vouloir bâtir de nouvelles prisons ou réorganiser l’Administration Pénitentiaire, pourquoi ne pas sauver nos établissements actuels ? Saint-Martin-de-Ré est laissé à l’abandon, menaçant de s’effondrer sous nos pieds.
Le Bureau local Ufap Unsa Justice exige :
Le renforcement immédiat des effectifs, pour tous les corps de métier, l’arrêt de la banalisation de la violence (des actions concrètes pour protéger les surveillants face aux bandes et aux détenus violents), le transfert urgent des détenus les plus dangereux pour alléger la pression au quotidien, un service technique à la hauteur de cet établissement unique et une gestion professionnelle et adaptée de la vidéosurveillance, confiée à des experts en sécurité pénitentiaire, et soutenue par notre service technique interne
Si rien n’avance rapidement, nous serons contraints de passer à l’action. Le mouvement social est à nos portes. Nous avons les moyens de bloquer l’établissement pour nous faire entendre.
C’est un appel à la responsabilité que nous lançons.
Agissez, et agissez vite !
Nous, personnels de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré, refusons d’être sacrifiés au nom d’une gestion à distance, déconnectée de la réalité.
IL EST URGENT D’AGIR. AVANT QUE ÇA NE PÈTE.