Suite à notre tract concernant l’agression de notre collègue Nicolas, le personnel très en colère, constate depuis quelques mois une forte dégradation de leurs conditions de travail et sont blasés par l’insouciance de nos dirigeants à l’égard des agents menacés dans l’exercice de leurs fonctions.
En effet, des faits extrêmement graves s’accumulent sans que rien ne bouge… Notre collègue Nicolas
découvre après avoir pris son service au QI-QD qu’un détenu placé au quartier d’isolement aurait mis un
contrat sur sa tête suite à une saisie d’un téléphone portable.
L’agresseur de notre collègue aurait été payé 300€ pour assouvir la soif de vengeance d’un codétenu!
Comment peut-on laisser cela sous silence et sans aucune mesure pour éviter tout contact entre l’agent victime et son commanditaire ? Pourquoi ce détenu n’est-il pas encore transféré ?
Rien ne va plus sur le CP Longuenesse, les procédures disciplinaires s’accumulent alors que le manque de
places au quartier disciplinaire ne permet plus de placer un détenu en prévention. Le ressenti des agents est sans équivoque, si les détenus se permettent de défier l’autorité pénitentiaire, de provoquer, ou de
menacer, et ne respectent plus la moindre règle de discipline, c’est tout simplement parce qu’ils ont bien
conscience qu’ils échapperont au quartier disciplinaire.
Les gradés se voient dans l’obligation de changer de bâtiment les perturbateurs, faute de place au QD. Ce
mode de gestion est tout simplement incompréhensible pour les agents qui attendent des signes forts de la direction en transférant certains détenus qui posent de sérieux problèmes en détention.
Cette situation aberrante et inédite sur le CP Longuenesse depuis son ouverture a une explication simple :
notre structure reçoit de nombreuses MOS alors qu’elle n’en transfère aucune ou quasiment pas !
Tant de choses complétement inacceptables ne cessent de se dérouler sur Longuenesse sans que de réelles mesures ne soient prises … Que dire du responsable C.D, déjà menacé de mort par une MOS, qui depuis vendredi voient ses proches menacés avec l’indication précise de ses lieux de fréquentation ?
Les personnels ont le sentiment que notre direction est bien plus préoccupée par le passage en force d’un service 2023 dégradant nos conditions de vie, que par la garantie de l’intégrité physique de ses personnels.
A chacun ses priorités, mais sachez que la non-assistance en personne en danger et un acte très
grave !!!
Si rien ne change, les personnels excédés par un ressentiment de mépris, n’hésiteront pas à organiser un
blocage total de l’établissement pour alerter la direction interrégionale, le Ministère de la Justice, mais aussi l’opinion publique sur leurs conditions de travail désastreuses et la mise en péril de leur sécurité…
L’administration se doit de protéger les personnels dans toutes circonstances, d’autant plus quand leur
sécurité ou celle de leur famille est clairement menacée !
Le bureau local UFAP UNSa Justice réclame d’urgence la mise en place de transferts des détenus signalés.
Le bureau local UFAP UNSa Justice demande plus de soutien et une réelle protection statutaire à l’égard des les personnels violentés et menacés.