Nevers le 03 mars 2025
Dans la continuité d’un contrôle de la détention, d’une occupation perpétuelle du terrain, une fouille ciblée de cellule avec 3 pensionnaires ayant un goût prononcé pour les stupéfiants a été ordonnée ce mercredi 26 février.
Ce qui en soit ne pose aucune difficulté tant que cela se déroule de A à Z de manière professionnelle.
En effet cette fouille a commencé vers 11h15, les détenus mis en salle d’attente, mais à 12h tout le monde s’en va, il ne faudrait pas être en retard pour aller manger au restaurant administratif, ce n’est pas grave les « GUEUX » de la détention vont les réintégrer. Ce n’est pas la première fois que cela se produit.
A l’instar des ERIS, quand ils font une fouille sectorielle, ils s’en vont une fois la réintégration terminée.
Mécontent de la signature des ELSP, les PPSMJ ont bloqués leur porte avec tout le matériel à leur disposition en cellule. Avec le Brigadier-Chef Encadrement et les « MISEREUX » de la détention toujours présent la situation qui aurait pu devenir explosive s’est apaisée.
En tout cas, l’administration semble réussir son pari au fur et à mesure du temps en créant des disparités entre les personnels, avec la bienveillance de l’encadrement dans son ensemble, les ELSP d’un côté, et les « NECESSITEUX » de l’autre.
Force est de constater que ce sont toujours les « VA-NU-PIEDS » en guenille qui tiennent la mine 7 jours sur 7, 24h sur 24 et 365 jours par an.
Actuellement, sans le volontariat de certains agents qui enchaînent les journées à rallonge au détriment de leur santé, sacrifiant leur vie de famille, la boutique Nivernaise ne tournerait pas.
Ces mêmes agents qui eux, n’ont même pas le temps d’avoir à minima 20 minutes de pause méridienne, après tout un « GUEUX » il mange juste un quignon de pain pour se remplir la panse.
Un peu de respect entre collègues ne fera de mal à personne. La suprématie pénitentiaire n’existe pas, c’est un fantasme intellectuel absurde.
Nous sommes TOUS SURVEILLANT PENITENTIAIRE avant tout, malgré les discours que nous avons pu entendre par le passé du type « ce n’est pas aux ELSP de faire des fouilles mais aux agents d’étages, les ELSP ne sont pas des surveillants, les ELSP ne sont pas là pour fouiller des cartons… »
La création et l’affectation des ELSP doit être une plus-value et non créer une hétérogénéité entre les personnels.
Malheureusement cela devient de plus en plus révélateur et va provoquer un climat anxiogène sur notre structure.
Actuellement, déjà que les agents de roulements ne sont plus beaucoup à gérer les coursives, il ne faudrait pas un coup de grisou et leur mettre encore plus la tête sous l’eau…
Mais cela ne semble pas être de rigueur, car les DE commencent à pleuvoir comme à Gravelotte…
La détention n’est pas la vitrine de l’administration, mais cela reste tout de même le cœur de
notre métier.
Il faut savoir quitter la table quand le respect n’est plus servi…
Pour le bureau local Le Secrétaire Local Cyril POIREL