Thomas Jacquot, secrétaire national de l’UFAP UNSa Justice, était hier soir sur le plateau de BFM pour alerter, une nouvelle fois, sur la situation explosive dans nos établissements pénitentiaires.
Il a dénoncé sans détour l’escalade de violences dont sont victimes les personnels pénitentiaires. Menaces, pressions, agressions : les agents sont aujourd’hui en première ligne, exposés chaque jour à des risques inacceptables. Certains sont suivis jusque chez eux, leurs véhicules ne sont même plus à l’abri sur des parkings laissés à l’abandon, sans aucune protection.
Cette insécurité permanente est directement liée à la surpopulation carcérale, qui transforme les établissements en poudrières. La tension monte, les refus des détenus se soldent par des menaces ou des représailles, et le personnel est trop souvent laissé seul face à cette violence ordinaire.
Thomas Jacquot a aussi tiré la sonnette d’alarme sur l’entrée massive d’objets interdits en détention. Tous les jours, des projections de téléphones, de drogues et d’autres produits interdits ont lieu en toute impunité, nourrissant des trafics qui gangrènent les établissements.
Il a tenu à faire entendre le ras-le-bol et l’angoisse des personnels, qui exercent leur mission dans des conditions de plus en plus intenables.
L’UFAP UNSa Justice ne se contentera plus de constats. Elle exige :
- L’anonymisation totale des agents, pour les protéger même en dehors du service ;
- La sécurisation immédiate des parkings de tous les établissements ;
- La création d’établissements spécialisés, adaptés aux profils les plus dangereux : détenus radicalisés, narcotrafiquants, malades psychiatriques.
Il est temps que l’État prenne ses responsabilités. On ne peut plus accepter que les personnels pénitentiaires risquent leur vie dans l’indifférence générale.
En fin d’émission, Thomas Jacquot a répondu aux nombreuses questions des téléspectateurs, preuve que ces sujets préoccupent aussi les citoyens. Il est grand temps que les actes suivent les paroles.