L’établissement pénitentiaire de Perpignan est confronté à une situation de surpopulation dramatique, exacerbant les difficultés auxquelles les agents font déjà face. Actuellement, la maison d’arrêt des hommes (MAH) connaît une surpopulation de 256 %, (336 détenus pour 132 places), tandis que celle des femmes atteint 236 % (67 détenus pour 28 places). Ces chiffres révèlent une réalité insoutenable : les détenus sont entassés dans des espaces insuffisants, créant un climat de tension extrême. À la MAH, 90 détenus dorment actuellement au sol, tandis que 15 détenues femmes dorment également au sol à la maison d’arrêt des femmes (MAF). La surpopulation pénale met en péril la sécurité des personnels.
Malgré cette situation critique, les transferts de détenus continuent d’affluer vers le centre de détention et la MAH. Mention spéciale au département de la sécurité et de la détention qui a transféré un MOS sur notre MAH alors qu’il doit rester seul en cellule…
Contrairement à d’autres établissements de la région, les cellules de la maison d’arrêt des hommes et du centre de détention et de la MAF ne sont pas équipées de douches, ce qui ajoute une difficulté supplémentaire à la gestion quotidienne des détenus. Le tout saupoudré d’une pincée de punaises de lit…
Le quartier mineur est également saturé à 100 %, et le Quartier d’Isolement est “rempli à la gueule”, engendrant une situation explosive.
La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle est aggravée par un manque flagrant de personnel. Actuellement, seulement 170 surveillants sont affectés, alors que l’organigramme prévoit 205 agents.
De plus, à partir du 22 août, les élèves surveillants actuellement en poste vont quitter l’établissement, ce qui accentuera encore le problème d’effectif.
Malgré ces contraintes extrêmes, l’UFAP UNSa Justice tient à souligner la résilience du personnel pénitentiaire de Perpignan. Jour après jour, ces agents continuent d’assumer leur mission de service publique avec un dévouement exemplaire, veillant à la sécurité de l’établissement.
L’UFAP UNSa Justice tire la sonnette d’alarme. Il est urgent de geler les transferts venant d’autres établissements et d’adapter l’organisation du travail des agents à la problématique du sous-effectif.
Pour le bureau local
Le secrétaire Pierre Grousset