Ce vendredi 13 septembre, si les personnels en poste à la PEP du nouveau centre pénitentiaire de Bordeaux Gradignan n’ont pas été surpris de voir se présenter à l’établissement le visage bien familier d’un employé de la société GEPSA, il n’en est pas de même lorsqu’ils ont pris connaissance du motif de sa venue.
Cet employé GEPSA, présent depuis l’ouverture en mai dernier, utilisait quotidiennement nos clés et matériels de communication alors même qu’il était ÉCROUÉ sur ce même établissement !!!
En effet, ce dernier ne s’est pas présenté pour prendre son service, mais bien pour une LEVÉE D’ÉCROU !!!
Écroué sans mandat de dépôt au CP Bordeaux Gradignan avec un aménagement de peine et directement placé à l’extérieur dans… le même centre pénitentiaire afin d’y travailler au contact des détenus !!!…
Si la DISP de Bordeaux, au même titre que celle de Rennes ou de Lille, propose un PPAIP (programme personnalisé d’accompagnement à l’insertion professionnelle) au bénéfice des personnes écrouées hébergées ou non hébergées, comment est-il possible qu’une personne condamnée puisse exécuter sa peine sous le régime du placement à l’extérieur au sein du même établissement pénitentiaire dans lequel elle est écrouée ?
Le partenariat DISP Bordeaux / GEPSA au titre du PPAIP ne peut justifier un tel dysfonctionnement.
De plus, L’UFAP UNSa Justice ne peut que s’interroger sur ce placement à l’extérieur qui reste, rappelons-le, l’aménagement de peine le moins prononcé étant donné le profil violent de l’intéressé !
Comment peut-on laisser les personnels pénitentiaires exercer au quotidien avec un individu écroué et condamné pour violence sans même les prévenir ?
La prochaine étape du programme prévoira-t- elle le recrutement sur la coursive ?
La récente interdiction d’accès à l’établissement de cet individu démontre que cet aménagement de peine n’est pas resté sans conséquence.
A SUIVRE…
L’UFAP UNSa JUSTICE, L’ENGAGEMENT QUOTIDIEN AU SERVICE DU TERRAIN
L’UFAP UNSa Justice
Bordeaux Gradignan