FRESNES LE 16/05/2024
Le titre peut paraître choquant, mais c’est le message que l’UFAP UNSA justice de l’ENT de FRESNES adresse à sa direction quant à l’heure d’une mobilisation générale, suite à l’attaque meurtrière, ces derniers ont usé de filouterie pour organiser un transfert le 15/05/2024.
En effet, alors que l’intersyndicale avait annoncé en toute transparence un blocage des mouvements à 6h, notre direction « au grand cœur » a avancé ledit transfert à 5h et nous envoie par la même le message que nos vies sont insignifiantes à leurs yeux.
Une vie de surveillant ne compte pas tant que la mission est effectuée. Est-ce ce que l’administration veux nous envoyer comme message ?
« Nous vous avons compris » nous tenons à leur répondre et leur rappelons que le Service National des Transfèrements est aussi un service qui gère des transferts à l’instar des PREJ ou des ERIS ou des ELSP et qu’un peu de solidarité en ce temps de deuil les aurait honoré. Nous sommes une seule et grande famille et ce qui arrive à l’un, nous arrive à tous.
Et alors que depuis des années, nous réclamons des améliorations dans le service, ne voit-il pas que le chef de service l’ENT FRESNES revient vers nous en ce moment dramatique tout en nous traitant de « BLAGUEUR... » quelle honte !
Le personnel est choqué mais peu surpris par ses propos qui découlent d’un état d’esprit certain, dont les stigmates se ressentent déjà fortement sur la gestion des effectifs au quotidien.
Il était temps de vous réveiller. Nos demandes restent inchangées.
L’UFAP UNSA justice de l’ENT de FRESNES demande prestement à nos décideurs de fournir les moyens matériels d’effectuer nos missions en toute sécurité, d’arrêter les transferts massifs de détenus dans des bus non sécurisés (stop aux coursives ambulantes!), de prendre en compte la charge de travail des agents (respect des 11h de repos) et de mieux repartir les temps horaires sur chacun, de fournir une fiche d’escorte détaillée mentionnant le niveau d’escorte du transféré, l’arrêt des missions en mode dégradée, le passage des missions de plus de 13h en 2 jours, fournir une fiche de suivi des transferts, passage à la boule dynamique à 2 mois, mise en place d’un planning annuel de formation continue, l’utilisation de véhicule banalisés, renouvellement des bus, augmentation des effectifs, mais également une réunion trimestrielle avec l’encadrement pour traiter les problèmes efficacement pour agir et non réagir…
Un peu d’humanité ne tue pas, les balles, oui.
Nous disons stop ! Stop aux transferts low cost !
Le bureau local ENT FRESNES