Saran, le 19 décembre 2024
Le 18 décembre 2024, des personnels du CPOS ont été victime d’une agression violente de la part d’un détenu connu pour ses antécédents de violence.
Nos pensées vont aux 4 collègues touchés et blessés physiquement particulièrement le brigadier-chef Rémy ainsi qu’aux 3 collègues atteintes psychologiquement par cette agression.
Encore une fois une violence ignoble, encore une fois l’auteur est arrivé au CPOS par Mesure d’Ordre et de Sécurité, encore une fois, par ce type de décision, la direction interrégionale démontre toute la considération qu’elle porte aux difficultés du CPOS.
Ces agressions au CPOS soulèvent la question de la politique d’affectation des détenus violents par la DISP de Dijon. Quel regard est porté aux problématiques du CPOS en matière de gestion de la détention ?
Il est inconcevable de surcharger le CPOS du poids des limites gestionnaires des détenus violents au sein de l’administration pénitentiaire. A ce jour, le CPOS est la variable d’ajustement des politiques d’affectation de ces profils. Et cela au péril des personnels qui y exercent en sous-effectif et avec un nombre croissant de détenus.
Le bureau local UFAP-UNSa Justice n’acceptera jamais que la taille et/ou la plateforme du CPOS soient le système de régulation des « ingérables » sur les autres structures du ressort de la direction interrégionale et des autres DISP.
Les personnels n’en peuvent plus de devoir gérer ces profils. Leurs capacités physiques, psychologiques et morales sont fortement atteintes. L’épuisement professionnel est une réalité indéniable au CPOS. Il est temps que la direction interrégionale entende ces difficultés et les impacts de ces affectations.
2/3 des détenus affectés au RDC du CDH sont en ouverture sécurisée 2 agents ou 2+1, alors que ce bâtiment ouvre quotidiennement avec 3 agents au maximum. Désormais, avec les affectations de ces profils, il faudrait que la direction interrégionale fournisse un manuel de gestion d’autant de profils DANGEREUX par aussi peu de personnels.
Mesdames, messieurs de la rue d’Auxonne, il vous serait trop hasardeux d’oublier que la SECURITE DES PERSONNELS N’A PAS DE PRIX.
ALIGNEZ DONC LES MOYENS A VOS ASPIRATIONS !
Pour le bureau local, Joseph PITA MUKUNA