Ce 19 mars 2024 une quarantaine de collègues, tous corps et grades confondus, ont répondu à l’appel à mobilisation devant la DISP de Strasbourg pour défendre les spécificités des métiers pénitentiaires au sein de la fonction publique.
Un délégation de 7 Personnels a été reçue pendant près de 3 heures par la secrétaire générale de la DISP.
Cette entrevue a été l’occasion pour les représentants UFAP et développer et d’illustrer les multiples difficultés que les Personnels Pénitentiaires subissent quotidiennement
- Des salaires en berne,
- Des heures supplémentaires non reconnues et/ou non payées y compris désormais pour les officiers, et sous forme d’écrêtage pour les Personnels administratifs
- Une insuffisance des effectifs générant des rythmes de travail effrénés,
- Un manque de moyens matériels
- Une surcharge de travail causée par l’accumulation des missions, la surpopulation carcérale en milieu ouvert et l’augmentation des mesures de suivi en milieu ouvert. La politique de gestion de flux qui en découle générant également une perte de sens du travail
- Un déficit d’attractivité de nos métiers
- Des conditions de travail (voire d’hygiène) très dégradées générant une grande souffrance
- Un manque de reconnaissance et management inadapté voire malveillant et agressif avec plusieurs exemples à l’appui
- Un flicage des agents (notamment via la vidéo-surveillance),
- Des agressions à répétition et manquement de l’administration à son obligation d’évaluer et de supprimer les risques pour d’assurer la sécurité de ses agents. Ceci mettant en évidence un non-respect des principes généraux de prévention et une insuffisance de la filière SST.
Lors de cet échange, la secrétaire générale a partagé une partie de nos constats et s’est engagée à les relayer auprès du directeur interrégional.
Elle a, entre autres, admis que la montée en charge des établissements pour peine posait des difficultés et qu’un groupe de travail sur le sujet va voir le jour. Elle nous a également rejoint vis-à-vis de plusieurs situations inadmissibles et pour lesquelles nous espérons une résolution rapide.
Malgré ces quelques constats partiellement partagés, nous avons insisté sur la malhonnêteté de l’administration consistant à faire les mêmes constats, suivis des mêmes promesses aux Personnels… Mais sans lendemain et sans mise en œuvre concrète.
Cela fait 11 ans que le plan de lutte contre les risques psycho-sociaux n’est pas appliqué…
La DAP était censée mettre en application en 2023 un ambitieux plan de lutte contre les violences… Depuis c’est l’omerta et l’absence d’efficacité à juguler l’agressivité de la population pénale qui prédomine.
Les difficultés de la DAP à recruter ne sont que la conséquence de ce que nous ne cessons de dénoncer et le ras-le-bol des Personnels s’est exprimé une fois de plus devant la DISP ce 19 mars 2024.
NOUS REMERCIONS L’ENSEMBLE DES PENITENTIAIRES QUI SE SONT MOBILISES DEVANT LA DISP CE 19 MARS.
La balle est dans le camp de l’administration, elle a trop besoin de ses Personnels et ne peut se permettre de les maltraiter d’avantage !!!